Introduction à la psychologie positive
La psychologie s’est principalement intéressée aux vulnérabilités de l’être humain et aux maladies mentales, mais beaucoup moins au bien-être et à l’épanouissement. La psychologie positive vise à rétablir cet équilibre en étudiant les personnes épanouies, résilientes et en bonne santé mentale.
La psychologie positive est une science : de nombreux laboratoires à travers le monde mènent des études sur des sujets aussi passionnant que le bonheur, la créativité, les caractéristiques des meilleurs moments de vie, la coopération…
Cette nouvelle science de l’esprit et du comportement n’est pas qu’un ensemble de théories ! C’est aussi une science appliquée : à partir des connaissances scientifiques, les chercheurs développent des pratiques et interventions qui permettent d’apprendre à développer ses propres forces et ressources psychologiques. La plasticité cérébrale nous permet de faire évoluer nos comportements, notre perception du monde et le rapport à nos émotions.
Abraham Maslow, célèbre psychologue humaniste, déclare que « la psychologie a été bien plus efficace sur les aspects négatifs que positifs de l’être humain. Elle nous a révélé ses vulnérabilités, ses faiblesses, ses pathologies… mais peu de son potentiel, de ses aspirations, de ses ressources. Elle s’est donc restreinte à seulement la moitié de sa juridiction ». Cette citation décrit bien la nécessité d’explorer les caractéristiques “positives” de l’être humain, travail initié par la psychologie humaniste. La psychologie positive continue dans cette lignée, elle se distingue cependant de l’approche humaniste par une recherche plus formelles de preuves scientifiques.
La psychologie positive s’intéresse aux ressources de l’être humain, mais elle n’étudie pas l’individu de manière isolée et individualiste. Au contraire, cette discipline s’intéresse aux conditions et processus d’épanouissement et de coopération dans les relations, les groupes et les institutions. Ces facteurs sont particulièrement impliqués dans la capacité à cultiver un bien-être durable.
Enfin, étudier les caractéristiques positives de l’être humain ne signifie pas « positiver tout le temps » et encore moins nier les problèmes. La souffrance et les émotions désagréables font partie de la vie, cette discipline nous apprend ainsi à nous ouvrir à nos émotions, à les vivre et à les réguler sans défense inutile. Elle nous propose une représentation du bien-être accessible, réaliste et compatible avec une vision lucide de la réalité.