Les épreuves de vie
Nous traversons tôt ou tard des épreuves.
C’est inhérent au fait de vivre.
S’engager affectivement, c’est accepter le risque d’être blessée ou quittée.
Entreprendre un projet, c’est accepter le risque qu’il échoue.
La seule manière de ne pas vivre d’adversité est de ne jamais s’engager.
La question n’est donc pas comment ne plus avoir de problèmes une bonne fois pour toute.
C’est irréaliste.
Mais comment composer au mieux avec ces endroits d’adversité.
C’est la question de la résilience.
Comment composer avec l’adversité
Ce qui nous intéresse…
…c’est donc comment la personne s’empare de ce qui fait adversité pour elle ?
Or, nous sommes souvent très défensifs avec ce qui est douloureux.
Soit nous adoptons une posture évitante.
En tenant à distance ce qui est compliqué (jeux vidéos, alcool, jamais être seul, banaliser ce que nous vivons…)
Soit nous adoptons une posture d’amplification de la détresse.
- Par le rejet de soi : autocritiques, culpabilisation, dévalorisation…
- Par l’amplification du douloureux : ressasser, catastrophiser, victimisation…
- Par l’arrêt de l’agréable : isolement, arrêt des activités agréables, qui font sens…
Mais il existe une autre posture possible.
Plus juste et plus équilibrée.
C’est l’auto-compassion.
L’auto-compassion
Elle consiste à pouvoir rencontrer nos endroits d’adversité.
Mais pas depuis une posture jugeante, écrasante, humiliante ou évitante.
Qui maintient ou amplifie la détresse sans la traiter réellement.
Mais depuis une posture de douceur et de compréhension.
Comme le ferait un ami bienveillant.
Cette posture permet l’apaisement émotionnel.
Et… la réparation émotionnelle lorsqu’il s’agit de blessures affectives passées non traitées.
Ce n’est pas étonnant que l’auto-compassion soit identifié comme un facteur de résilience.
Cette posture consiste à faire équipe avec soi-même dans les contextes d’adversité.
Elle permet de rencontrer nos affects sans défense excessive.
Elle évite ainsi la double peine.
Qui consiste à se rajouter une souffrance peu utile (rejet de soi) par-dessus une souffrance initiale.
Alors…
Comment passer du jugement de soi à la compréhension de soi ?
Comment passer d’un dialogue amplificateur de détresse à un dialogue apaisant avec soi ?
Intégrer l’auto-compassion
Ce concept est très simple à comprendre.
Mais à appliquer, cela nécessite la maîtrise d’un certain nombre de points de subtilités.
Je vous en partage 3, mais il y a en a beaucoup d’autres qu’on aborde en formation.
#1 Souvent les personnes confondent
auto-compassion et auto-complaisance.
L’auto-compassion ne consiste pas à être gentil avec soi-même pour masquer ses problèmes et ses responsabilités.
Comme si les 2 ne pouvaient pas co-exister.
Cette posture consiste à mettre un ET plutôt qu’un OU entre ces 2 mouvements.
Réunir une ouverture lucide et consciente à ce que nous vivons ET pouvoir adopter un mouvement de gentillesse et de soutien de soi.
#2 L’erreur la plus fréquente est de penser que la personne va devenir compassionnée envers elle-même si on lui explique le concept par A+B.
Ce sont des pratiques et des expériences significatives qui permettent de faire bouger la relation à soi.
Pas des connaissances ou des raisonnements intellectuels.
Cela nécessite donc d’avoir une diversité de pratiques expérientielles ciblant l’auto-compassion.
Pour les proposer de manière progressive et personnalisée.
#3 Enfin, ces pratiques génèrent souvent
des mouvements défensifs chez la personne.
Ces pratiques font bouger des endroits installés depuis très longtemps.
La relation à soi et les stratégies habituelles de régulation émotionnelle.
Donc rien ne plus normal que la personne résiste à l’idée de lâcher ce qu’elle a toujours connu.
Quand une pratique est trop activante…
…la personne est tentée d’annuler son efficacité en évitant de rentrer au contact des ingrédients les plus efficaces de la pratique.
A cet endroit, elle utilise souvent les jokers implicites d’annulation comme :
J’ai déjà fait, je sais ce qu’il faut faire, ça ne marche pas pour moi, parler d’un autre sujet, intellectualiser sans vivre la pratique…
Elle ne le fait pas pour nous embêter, mais pour retrouver un sentiment de sécurité.
Il y a pourtant des principes simples pour adresser ces difficultés.
Pour à la fois sécuriser la personne et rétablir l’efficacité de la pratique.
Mais cela nécessite de savoir repérer ces mouvements d’annulation et d’avoir la méthodologie pour les gérer.
Les formations
Vous pouvez tout à fait découvrir ces points de subtilité en tâtonnant de votre côté.
Mais le but d’une formation est de vous faire gagner du temps, de la confiance, du confort et de l’efficacité, en les intégrant directement à votre pratique.
On travaille cette thématique dans les 2 formations EXPERTISES.
Joran Farnier
Psychologue, enseignant, formateur
Passionné par la psychologie, j’ai fondé l’Institut de Psychologie Positive Appliquée pour faire le pont entre les recherches et la pratique de terrain.
Nous formons les professionnels de l'accompagnement pour leur permettre d'exercer avec plus de clarté, d'efficacité et de confort dans un métier complexe.